• Saint Plifier (Jean de Dieu Plifier)

    Saint Plifier, sa légende 

    Saint Plifier aidez-nous…

     

      *Jean de Dieu[1] Plifier, quatrième d’une fratrie de cinq enfants, est né près de Pechpeyrou, en 1632 d’une famille de petite noblesse du Sud-Ouest. En 1651 lors de la guerre de Picardie, Saint Vincent de Paul (1581-1660) sensibilise le jeune cadet âgé alors de 19 ans, à la misère de son temps. L’Ecole de Spiritualité Française avec Pierre de Bérulle et Agnès de Langeac mûrit sa réflexion. Pendant La Fronde, il accompagnera Mazarin et Louis XIV au Mesnil-Cornuel le 28 Mai 1652 lors du siège d’Etampes, puis à Guermantes le 27 juin de la même année. 

             Conforté par une culture généreuse, ce soldat-bâtisseur, passionné d’harmonie et de relations simples, détricote la complexité pour servir.                    Deux phares l’illuminent, la cohérence et l’amour trinitaire. Remarqué par Vauban dès 1664 à Brisach, il restera son ami et confident jusqu’à sa mort le 16 Octobre 1706, à l’âge de 74 ans. Très déçu par la révocation de l’Edit de Nantes, il pousse Vauban à publier en 1689 son mémoire pour le retour des Huguenots.                                                                                                                                                 

     A 35 ans, en 1667 il se met modestement au service des plus pauvres, avec les œuvres charitables des Lazaristes. Il continuera toutefois à inspirer Vauban dans ses réflexions et sa volonté de réformes au service du bien commun, notamment pour son fameux projet de la Dîme Royale.      

                                                          

             *Sa bienveillance n’effacera pas sa fermeté, sa détermination et sa persévérance exemplaire. Selon la coutume, il s’attira l’estime universelle de personnes illustres par leur naissance, dignité ou savoir. Hélas en mai 1756, ses écrits avec notamment son fameux Trinitas disparaissent avec son iconographie[2], quand la foudre embrase la bibliothèque de Guermantes, où ils étaient conservés. Heureusement sa modestie n’a pas éclipsé son testament spirituel, qui nous éclaire toujours. Il nous invite en bons thomistes, à demeurer dans l’unité entre l’action et la pensée.

                 Il encourage la spontanéité et la clarté dans nos comportements.         Comme Saint François d’Assise (1182-1226), il épouse Dame Pauvreté et célèbre la création. Sur le chemin, dans le soleil qui réchauffe son cœur, il marche infatigable, précurseur et apôtre d’une écologie intégrale.

                 Mais son vrai souffle, il le trouve dans la communion de la vie trinitaire, qu’il résume ainsi : La trinité est le principe génial de l’unité dans l’échange d’amour, clé fondamentale de notre expérience spirituelle.

    • Le Père, l'Amour donné,

    • Le Fils, l'Amour reçu,

    • Le Saint-Esprit, l'Amour échangé.

    Apprendre à aimer, c’est apprendre à donner et à recevoir.

    Un Dieu en 3 personnes se comprend alors, car l’ n’additionne pas

    1+1+1 = 3, mais il 1x1x1 = 1 

    Cette Trinité nous guide dans notre quête permanente de l’[3], avec les hommes et aussi avec nous-même.

     

        Son caractère se révèle aussi par le commentaire retrouvé à la bibliothèque Mazarine, décrivant sa statue[4], dont la tête ressemble étonnement au fameux scribe égyptien : Un laïc pur et simple, qui marche en regardant le ciel, en s’appuyant sur le tau[5]. Son habit est très simple, cela lui suffit. Il n’a pas d’auréole ? Si, mais il ne la porte pas, c’est plus simple. Il tient un trèfle, parce qu’il aime parler de la Trinité.  Trois lobes en une feuille, un Dieu en 3 personnes. Compliqué la Trinité, Oh non. Elle habite en lui et la joie remplit son âme.         Sans Dieu dit-il, quelquefois il faut tout compliquer ! Avec Dieu, il ira loin, il a les pieds sur terre et les yeux au Ciel…                                                   

     Saint-Plifier était chevalier de l’ordre du Saint-Esprit.[6]    

                                     

       *La normalisation excessive et bureaucratique contemporaine, réveille sa mémoire et rend son message éminemment moderne. Nombreux sont ceux qui implorent son aide, pour rester fidèles au principe de cohérence, dans les choix de vie et l’acceptation des épreuves.

              *Le miracle : son intercession permet la survie d’un entrepreneur accablé par une multitude de procédures, qui seront nonobstant toutes gagnées.                   C’est l’hallali et pour avoir un premier acompte, le trésorier payeur général programme, la vente de son appartement. Incroyable surprise, 15 jours avant l’exécution, le tribunal donne satisfaction au requérant et le Trésor Public vire en prime, au crédit de son compte un montant équivalent à celui réclamé !                                   L’entreprise est sauvée.

     

    [1] De bonne augure pour Plifier, le fondateur de l’ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu est béatifié en 1630.

      Le maréchal Soult portera aussi ce prénom.

    [2] Reste seulement un portrait gravé par Claude Duflos, qui complète la série des grands hommes, rassemblée par                                                   Charles Perrault (1628-1703).

    [3] Jean 17, 21. Prière de Jésus « Je prie afin que tous soient un, comme Toi Père tu es en moi et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous ». C’est l’Eglise, corps mystique du Christ

    [4] Découverte le 21 Février 2012, lors des travaux de restauration de la chapelle du château du Mesnil-Voysin, classé Monument Historique, le chancelier Voysin l’avait commandée en souvenir de sa venue au Mesnil.                 Aujourd’hui, dans la crèche de Noël, son santon rejoint celui d’un personnage clé et merveilleux, le Ravi.    

    [5] T de l’alphabet grec, symbolisant la Croix de Saint François.

    [6] Avec pour insigne, cette croix de Malte, où la colombe de l’Esprit Saint se positionne en son cœur.                  

    Le Chancelier Voysin étant le greffier de l’ordre.


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